Depuis longtemps, on donne une place importante au jeu dans la vie d’un enfant, de son plus jeune âge à jusqu’à son adolescence. Selon le type d’activité, le jeu peut stimuler le développement d’un enfant, notamment sa capacité à imaginer, à réfléchir et à échanger avec ses paires.
Quelle est la fonction du jeu dans la vie d’un enfant ?
Si les enfants ont généralement l’habitude qu’on leur lise une histoire ou que l’on leur donne du papier pour dessiner, le jeu n’en est pas moins important. Les jugements hâtifs concernant la réelle utilité du jeu sont désormais critiqués. Si un parent dit que sa petite fille n’a fait que jouer avec la machine à coudre pour enfant et qu’il rajoute ensuite qu’elle n’a fait que s’amuser et rien de plus, c’est son propre avis et non celui d’un psychologue ou d’une éducatrice d’enfants. Le jeu, peu importe lequel, aide un enfant à apprendre sur des choses qui l’entoure. Pour les enfants en bas âge, il s’agit d’une phase d’expérimentation et de découverte. Pour les plus grands, c’est un stimulateur de l’imaginaire qui aboutit à la faculté de construire, de projeter et/ou de planifier.
Pour qui sont les jeux de construction ?
Les jeux de construction existent pour toutes les catégories d’âge. Dès lors qu’un petit enfant a la capacité de réfléchir à la fonction d’un objet ou d’un groupe d’objets, on peut parfaitement laisser libre cours à son imagination grâce à ces types de jeu.
Entre 6 à 24 mois, les doigts manquent encore de précision. Les grosses pièces sont à privilégier, comme les cubes de gigognes à empiler par exemple. Les petites pièces sont à éviter dans la mesure où les enfants à cet âge ont encore tendance à mettre tout ce qu’ils trouvent dans leur bouche.
À partir de 24 mois, il est possible de passer à des pièces légèrement petites, comme les grosses briques de construction par exemple. Cela aide l’enfant à créer et structurer leur imagination.
À partir de 5 ans, les jeux de construction deviennent de plus en plus complexes. Les petites briques à empiler (ex : LEGO) sont parfaites, car elles offrent de nombreuses possibilités pour laisser libre cours à l’imagination de l’enfant.
Au-dessus de 5 ans, l’enfant peut soit imaginer, soit suivre un modèle. Il a le choix en tout cas et pour ce faire, il n’y a pas mieux que les jeux de construction basés sur un plan.
Que faut-il penser des jeux symboliques ?
Lorsqu’un enfant atteint un certain âge (autour de 3 ans), il est important de le laisser jouer à des jeux symboliques. Il s’agit de jeux de rôle qui a pour intérêt d’éveiller les perspectives de l’enfant quant à son futur rôle ou métier. Par exemple, le déguisement représente un excellent jeu symbolique par lequel l’enfant peut être pour une journée une maman, un papa, un docteur, un pompier, etc.
À l’âge de 4 ans, l’enfant peut s’inventer une vie ou se projeter dans une histoire fictive. C’est notamment le cas lorsqu’une petite fille joue avec des poupées tout en imaginant un contexte, un récit. Cette phase permet à l’enfant d’observer une situation en prenant du recul, en comprenant les autres et en restant soi-même pour mieux comprendre son rôle.
Les jeux de société sont-ils bons pour les enfants ?
La réponse à cette question est bien évidemment « OUI » puisque de nombreux jeux de société impliquent aux joueurs de coopérer.
L’autre intérêt des jeux de société est le fait qu’ils aident les plus petits à savoir perdre bien que ce ne soit pas facile pour un enfant de 4 ans. Il y a également l’esprit de compétition à cultiver ainsi que l’apprentissage du respect des règles.
Qu’en est-il des jeux à l’école ?
À l’école, les jeux sont d’un tout autre genre : marelle, corde à sauter, billes, etc. Ils sont pour la plupart centrés sur le social, et plus particulièrement les échanges entre enfants.
En effet, un enfant se sociabilise à l’école et apprend à jouer avec ses paires de manière collective ou individuelle (dans le cas d’une compétition). Dans ce cas-ci, les adultes doivent jouer un rôle de médiateur, d’arbitre ou de conciliateur.
Quel est le rôle des adultes dans le jeu ?
Peu importe l’âge de l’enfant, l’adulte doit être à la fois présent et absent. À titre d’exemple, lorsqu’on offre un jeu de construction à son enfant, on ne l’assemble pas tout de suite pour qu’il puisse ensuite jouer avec. La chose à faire est plutôt de le laisser jouer et de l’aider s’il a besoin d’aide.
Un adulte a le rôle du bienveillant qui surveille uniquement ce que son enfant fait. De même, quand un enfant est encore concentré dans son jeu, il est déconseillé de le couper dans son élan, même si c’est pour manger. S’il faut attendre, il est préférable de faire ce choix que d’empêcher son enfant de conclure son idée ou son œuvre.
